Compenser par autre chose : c’est bien connu, c’est humain. On compense un manque par autre chose. Certains compensent un manque affectif par un excès de travail, d’autres par du sport à outrance. Moi par exemple, je compense ce sentiment de manque par une espèce d’hyper activité où chaque instant de libre (entendre « de vide ») doit absolument être occupé par quelque chose. En même temps, j’ai cette soif de vivre, je ressens cette urgence de profiter de ce qui nous est offert tant qu’on peut, et aussi cette envie d’apprendre, de découvrir, de me nourrir de nouvelles choses. Si c’est très enrichissant et passionnant, je dois avouer que c’est aussi extrêmement fatiguant de ne pas tenir en place. Je veux faire 1000 activités mais je suis un peu épuisée…alors c’est dur de trouver le juste milieu, le bon équilibre…une de mes passions est le voyage, la découverte de l’ailleurs. L’ailleurs peut être à 5km de chez moi ou à l’autre bout de la planète, du moment que c’est nouveau, c’est cool. Alors, à chaque vacances, je profite de bouger et faire des projets d’escapades, aussi parce que la leçon « covid » m’a appris que rien n’est jamais sûr et que tout peut arriver. Pour moi c’était un traumatisme énorme de me sentir « enfermée », j’ai vécu dans un film d’anticipation pendant 2 ans ou presque. Alors aujourd’hui, j’ai envie de tout faire pendant que c’est possible…
Et puis, je vois défiler les années et je vois des gens malades autour de moi, je me dis que j’ai de la chance d’avoir une santé de fer, mais je ne suis pas à l’abri et pas non plus immortelle, alors oui, je profite de vivre à 100 à l’heure.
Je compense à ma façon mais au moins je me sens vivante, je me remplis de plein d’expériences, je développe mes sens, je m’écoute.
Un jour pourtant, j’aimerais m’arrêter un peu, prendre le temps de ne rien faire et de regarder passer le temps, sentir ta main dans la mienne, admirer les étoiles avec toi, me sentir intemporelle, juste être là, le moment présent.
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