Après ce déménagement qui m’a pris la tête depuis des semaines, qui a ravivé ma douleur de tendinite au coude, qui m’a imprimé quantité non négligeable de bleus sur les tibias et quelques griffures sur les bras, 2 échardes dans les doigts et qui a fort heureusement, contribué à conserver ma belle musculature des mollets lorsque je n’avais plus le temps de courir…bref, après ces heures difficiles et interminables, j’avais prévu de partir quelques jours me reposer et déconnecter. Je ne savais pas encore où et avec qui, mais la réponse est venue d’elle-même, comme bien souvent lorsque je cherche des réponses et que je ne les trouve pas. Seule et dans le sud de la France pour un petit road trip de 3 jours parce que je ne peux pas plus mais que c’est déjà pas mal.
Première étape prévue, la Drôme que j’apprécie beaucoup pour le calme et la sérénité que j’y retrouve, pour les maisons de pierres aux volets bleus, pour les babas cool reconvertis en patrons de bars à la déco vintage, pour les artistes torturés et incompris qui ont trouvé où s’isoler en étant sûrs d’avoir néanmoins un public grâce au tourisme, pour plein d’autres raisons encore. Après une nuit un peu fraîche (eh oui, les journées sont chaudes mais les nuits frisent nos températures helvétiques), je repars pour la suite de mes envies : une petite rando dans le Colorado provençal. Cette route interminable depuis la sortie d’autoroute, la traversée d’Apt derrière un poids lourd, large et lent n’auront pas raison de ma patience et mon envie. Mais une fois sur place, je regrette le trop grand nombre de touristes…mais j’y trouve du plaisir malgré tout et je prends plein de photos. Puis, je me suis motivée pour descendre tout au Sud. C’était le but ultime de ces jours de déconnection : voir la mer. Et comme je voulais un peu savoir où j’allais, j’avais investigué et il me semblait intéressant de faire étape à Martigues que je ne connaissais pas encore. Mais quelle bonne idée j’ai eue ce jour-là ! Aujourd’hui, je suis totalement tombée amoureuse de cette ville charmante, étonnante, à la fois tranquille et vivante, au bord de l’eau, au milieu de l’eau, traversée par l’eau…des ponts, des canaux, des bateaux, des mouettes…Martigues : rien que de lire le nom, ça sentait bon l’accent du Sud, ça me parlait et m’appelait, et je comprends maintenant pourquoi mon instinct m’y a conduite. Après avoir arpenté les rues, ruelles, passages de long en large, j’ai une petite idée de la topographie, des commerces et des restos du coin.
Je suis venue ici me recentrer et y trouver du repos, mais je marche beaucoup et je pense à plein de choses que m’inspirent les lieux…du coup, pas reposée physiquement, mais là ça va, j’allais plutôt bien. Et tête pas trop vidée car remplie par d’autres envies, projets, idées…mais je me suis obligée à ne pas consulter mes mails, et j’ai assez bien réussi à ne pas penser au job et aux autres préoccupations du moment. Donc objectif atteint. Et en beauté ce vendredi après-midi, sur la plage au soleil…un 29 octobre.
En conclusion, Martigues, j’aime ta ville, tes ponts, tes ruelles et tes canaux, j’aime tes plages, tes criques et ton littoral sauvage, j’aime tes odeurs et tes couleurs, j’aime tes habitants qui me saluent au détour d'une ruelle ou me klaxonnent lorsque je prends un selfie sur le pont, j’aime ton soleil, ton climat, tes couchers de soleil. Je reviendrai sûrement, je suis tombée amoureuse.
Merci de nous faire voyager par ton récit. Magnifique texte 😍