Vivre à moitié vêtue, sentir mon corps bouger sans être encombrée d’habits serrés et prévus pour tenir chaud, marcher pieds nus tout le temps ou presque (saviez-vous qu’en Polynésie française, les caissières des supermarchés sont vêtues de paréo et marchent pieds nus ? En Nouvelle-Zélande, j’ai vu un bus scolaire déverser un lot d’enfants pieds nus qui rentraient chez eux), être moite souvent, ralentir le rythme. Et puis, vivre le soir, la nuit, me sentir légère au coucher du soleil lorsque la fraîcheur envahit nos campagnes, avoir envie de danser, sauter, chanter toute la nuit, humer les odeurs de la nature qui se dispersent après une chaude journée, me coucher tard, dormir peu, être réveillée par le soleil à 6h du matin ou par l’aube bien avant, me sentir vivante ! J’adore l’été.
C’est un autre rythme, même lorsqu’on travaille, tout est plus doux, plus festif, on revoit des gens, on vit dehors, on se sent plus léger, détendu, heureux (merci la lumière).
Lorsque je n’avais pas encore d’enfants scolarisés, j’adorais prendre mes vacances à un autre moment que le plein été (mai-juin ou septembre par exemple) afin de profiter de ma ville vidée en partie de ses habitants qui prenait un tout autre visage en été, une atmosphère différente. Aujourd’hui, plus le choix, même quand les enfants ne seront plus à l’école car j’ai moi-même les vacances scolaires des enseignants. En revanche, je savoure cette chance inouïe de pouvoir profiter de ces beaux mois d’été pour me reposer et faire 1000 choses avec pour compagnon fidèle quasi quotidien, le soleil. Pas besoin de chaleur excessive, la piscine ne m’attire pas mais le lac est un précieux allié des journées de canicules, la montagne m’appelle chaque jour qui passe, ma terrasse ombragée face à ces grands arbres en surplomb de la campagne vaudoise me voit finir ma soirée sur mon film ou mon bouquin confortablement installée dans mon canapé de jardin.
Est-ce que je l’apprécierais autant si l’été en Suisse n’était pas aussi éphémère ?
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