Après le décrochage scolaire, le raccrochage progressif, le projet professionnel défendu corps et âme, après de multiples stages, parfois interrompus toujours pour de bonnes raisons (le patron me parle mal, la patronne n’engage pas des apprentis qui habitent trop loin, c’est une trop grande entreprise, etc…), des tests de la branche réussis, des entretiens et finalement un refus (est égal à un échec pour lui), mon énergumène ne veut plus de ce métier….pire, il ne veut plus d’apprentissage du tout, non, il veut le graal, il veut… le gymnase.
Oui mais y’a juste quelques petits détails qui ont leur importance et qui vont un peu compliquer la donne. Point 1. Il lui manque un point justement pour passer son année avant les épreuves d’examens, autant dire, difficilement rattrapable.
Point 2. Même s’il passe son année, il n’a pas les points suffisants pour entrer au gymnase ni même ceux pour entrer en RACC 1…sans compter que pour ce qu’il voudrait faire après le gymnase (prof de sport et d’histoire), il lui faut la matu donc le RACC 2…c’est sans solutions…ah et Point 3. petit détail insignifiant : l’histoire, ça le passionne, le sport, il adore, mais la patience et enseigner à des ados…je suis pas sûre qu’il ait le profil adéquat. Point 4. Il va falloir bosser et aussi à la maison, chose qu’il n’a plus faite depuis la 8ème je pense…ça va être dur de s’y remettre.
Donc, mon ado à moi qui claquait la porte pas plus tard qu’hier soir parce qu’il a essuyé un refus, a déjà rebondi et tracé un nouveau plan de carrière.
J’en reviens pas.
Et moi qui lui disait il y a quelques jours : je te verrais bien historien, tu es tellement passionné d’histoire ! Et lui : oh non, c’est nul…
Bref, c’est trop incroyable de lui suivre dans les méandres de sa vie mais un peu fatiguant quand même. Par contre, ce qui me rassure, c’est qu’il est directement passé à autre chose sans se lamenter sur son sort, et ça tu vois, c’est une sacrée qualité. Des échecs et des murs, il va encore en manger dans sa vie, surtout avec le caractère qu’il a, mais s’il est toujours autant capable de rebondir, alors là, je n’ai pas peur pour lui ! Mais encore faut-il qu’il se donne les moyens de ses ambitions et qu’il se mette au travail ! Et ça, c’est une autre histoire…l’avenir nous dira si c’était concluant. Prof d’histoire tu disais ?
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