J’espère rédiger ici un blog drôle et léger tout en partageant en toute transparence, mes expériences de vacances. Après quelques jours avec mon chéri dans un havre de sérénité au plus proche de la nature, je suis repartie, seule cette fois-ci (j’adore ça), avec pour ambition de visiter Turin, en prenant bien soin de ne pas faire ce qu’on m’avait conseillé afin de découvrir et sentir par moi-même ce qui m’inspirait dans cette ville.
Voyager en train, c’est toujours chiant et drôle à la fois, si tant est que tu as envie d’observer ce qui se passe autour de toi.
À l’aller, je me retrouve assise de Brig à Milan, à côté d’une asiatique somnolente qui ne semblait pas avoir trouvé de quoi s’occuper vu le manque de réseau ! Pour ma part, je n’ai pas trop vu le temps passer (malgré la position inconfortable) même si mon magnifique film s’est interrompu quelque part dans les montagnes haut-valaisannes et mes parties d’échec sont restées sans réponse jusqu’à Milan. Depuis Milan, la classe : TGV italien, 300km/h jusqu’à Turin. Arrivée dans la capitale du Piémont (un peu de mes origines viennent de cette région d’Italie), je rejoins rapidement le magnifique studio que j’avais réservé. L’accueil est génial ! Merci Andrea de m’avoir porté ma valise 2 étages ! Et le studio est sublime, tout neuf, lit hyper confortable, cuisine équipée. Le quartier est tranquille et près de tout à moins de 30 minutes à pied, et comme je suis une marcheuse, je n’ai pas pris un seul transport public sur place.
Mon italien rudimentaire revient très vite après l’entraînement au Tessin la semaine dernière et je comprends quasi tout ce qu’on me dit. Les rares fois où l’on s’adresse à moi en anglais, je réponds en italien.
Bref, 3 jours magnifiques ponctués de balades, restos, shopping, musée, farniente, photographie, etc…De chouettes rencontres : la dame (italienne) qui me demande son chemin, je n’en sais rien mais on regarde ensemble mon téléphone, le petit sac contenant 3 strings de chez « Victoria’s Secret » et un cadeau pour mon mec que j’oublie après l’avoir posé par terre à la caisse de ce supermarché et que je retrouve 30 minutes après, lorsque je réalise qu’il me manque un truc dans la main ! Tellement soulagée de le retrouver, j’en ris avec la caissière qui n’avait même pas remarqué !
Et puis, le train du retour depuis Milan va me laisser un souvenir impérissable. Avec les 30 degrés ambiants, je suis forcément peu vêtue (et tant mieux car dans mon wagon la clim ne fonctionne pas) mais je me dis toujours qu’à mon âge, est-ce que ça se fait vraiment le short… . En face de moi, un couple de mecs plutôt calmes et à côté, un monsieur très bien, très digne et assez classe, qui fait un peu « british » à son allure mais qui parle italien. Grand, mince la cinquantaine. Déjà, je le fais se déplier une fois pour me rendre aux WC et m’acheter de l’eau et une bière au bar. J’ai presque honte de revenir avec ma bière et de passer pour je ne sais quoi…mais bon. Je me tiens bien et je lis tranquillement un roman assez trash d’Antoine Jaquier, qui parle de junkies, de loubards, de baise et de fric…donc je suis un peu dans l’ambiance de mon livre. Depuis Domodossola, le couple a débarqué et mon voisin a pris une place en face mais décalé afin de pouvoir tendre ses jambes. Il me sourit discrètement en faisant son changement. De l’autres côté du couloir ont pris place 2 nanas baba cool la cinquantaine, qui parlent un patois suisse allemand et placent des « genau » à chaque phrase.
Le conducteur du train a failli me faire renverser ma bière mais maintenant qu’elle est vide, il s’en est pris à mon sac à dos que j’ai laissé ouvert et posé sur le siège à côté de moi. Lors d’un freinage, ce dernier tombe et la suisse allemande pensant bien faire me le ramasse avant que je n’ai réussi à plonger le récupérer (sachant ce que j’y ai mis un peu en vrac à la va-vite)…mais comme elle le prend part le dessous, c’est mon mac qui tombe, puis mon porte-monnaie et enfin mon tube de crème contre les hémorroïdes (ben ouais, on ne rit pas, ça arrive quand il fait trop chaud et ça depuis que j’ai pondu 3 gamins, bonjour les joies de la maternité !), mon tube de vaseline (que j’utilise comme baume à lèvres) et mon tube de crème désinfectante… . Je rigole (un peu jaune), la dame s’excuse et le monsieur digne me ramasse mes tubes de crèmes et me les remets avec un sourire… . J’en ris encore en me demandant ce qu’il a bien pu penser. La scène était vraiment cocasse. Le monsieur est sorti à Brig et m’a fait un petit au revoir de la main avec son sourire discret… !
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