Oui, j’ai déjà écrit au sujet des ados mais c’est une inépuisable source d’inspiration ! Chez moi, pour les trois, c’est dès 12-13 ans que ça a commencé à être pénible. Les premiers signes : claquage de porte, « non » catégorique, etc…
Liam 15 ans et demi descend à 13h45 : « y’a quoi à manger ? ». Quand je dis qu’elles sont capables du meilleur comme du pire ces ingrates créatures ! Il y a les jours où ils sont imbuvables, impossible de leur dire quoi que ce soit, ils te répondent mal, quand ils daignent te répondre, tu leur fais une remarque, ils soupirent en levant les yeux. Mais alors, quand ils ont besoin de nouvelles baskets, c’est tout de suite ! Et évidemment, là, t’est le roi des types, ils savent mettre en pratique l’argumentation pour parvenir à leurs fins !
On en parle de leur rythme de vie ? Les vacances, c’est quasi le monde à l’envers. Ils se couchent quand tu te lèves, à peu de choses près. Ils ont la flemme pour tout et retrouvent leur énergie quand il s’agit de sortir avec leurs potes et te taxer de l’argent pour le train (dans le meilleur des cas, sinon ils resquillent admirablement bien) ou le kebab.
Leur langage ne ressemble à rien, ils parlent si vite que comprendre du chinois n’est pas pire que décrypter leur vocabulaire prononcé avec un accent fabriqué de toute pièce à une cadence impossible sur un ton méprisant..ah, c’est ça l’avenir de notre planète ? Permettez-moi d’avoir peur.
Pourtant, je leur ai inculqué toutes les valeurs qui sont les miennes, on a fait plein de choses tous ensemble, des sorties dans la nature, des soirée de jeux, des dessins, des ateliers cuisine, des constructions légo…j’ai l’impression que tout ce qui a constitué leur petite enfance disparaît soudainement vers l’âge de 12-13 ans. Ça me rend tellement triste quand je vois l’énergie que j’y ai mis et que désormais j’ai une ado qui passe son week-end en pyjama à regarder des séries, couchée dans son lit dans le meilleur des cas, joue à brawl star ou s’abreuve de vidéo tik-tok débilisantes pleine des filles superficielles et stupides…Mais le pire, c’est que j’ai l’impression que les enfants de mes proches s’en sortent beaucoup mieux et alors là, je culpabilise et je me demande ce que j’ai fait faux…
J’ai une seule envie aujourd’hui : fuir tout ça, fuir ce monde qui n’a plus rien d’authentique, me barrer loin et vivre dans un petit coin de nature pour oublier toute cette mascarade qui empoisonne la vie de la nouvelle génération et est en train d’en faire des pantins lobotomisés par les réseaux sociaux !
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