Oui vous, mes pensées, mes démons, laissez-moi en paix, ne vous ramenez pas à chaque moment où je suis seule, où mon esprit est vulnérable, la porte de mes souvenirs ouverte, laissez-moi tranquille, vous me torturez, vous me faites souffrir, vous me harcelez, vous revenez sans cesse sous forme d’image dans ma tête, je n’en peux plus de lutter contre vous, car oui, c’est contre vous que je dois lutter, pas contre des personnes, juste des bouts de mon histoire qui devraient plutôt finir dans un livre que je n’ouvrirai que si j’en ai envie… . Seule dans cette rue, il fait nuit, le sol est mouillé mais il ne pleut plus, il fait chaud, l’humidité rafraîchit à peine l’air…les néons des enseignes clignotent, il n’y a que quelques voitures qui circulent encore, il est tard. Je m’arrête, j’écarte les bras, lève la tête et la penche en arrière, je crie…est-ce que ce sont les larmes ou les restes d’humidité qui ruissèlent sur mon visage ? Je t’aime la vie, avec tout ce que tu as de cruel et de magnifique, je t’aime ma ville, j’aime tes rues, tes cris, tes bruits et tes odeurs, ta culture, ta nature aussi, j’aime ton lac et tes collines, j’aime tes nuits et tes fins d’après-midi, j’aime tes matins endormis, tes midis agités. Je t’aime mon amour, ce fantôme qui hante mes nuits, j’aime ta créativité, ta fragilité et ta naïveté, j’aime tes défauts et ta beauté. Je t’aime mon histoire, parce que tu m’appartiens et que tu me fais vivre, je vous aime mes 3 terreurs qui m’apprennent chaque jour un peu plus sur moi et sur la connerie humaine.
Laissez-moi aimer, empêchez-moi de nourrir cette colère, vous mes anges, soyez bienveillants, aidez-moi, laissez-moi m’envoler avec vous juste un instant, prendre de la hauteur et du recul, comprendre que finalement, rien n’est important…
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