Parfois, je me demande dans quel monde je vis.
Aujourd’hui, j’ai passé 2 heures au poste de police pour accompagner une élève allophone victime de harcèlement et de violences au sein de l’école, afin qu’elle puisse déposer plainte contre ses agresseurs. Lorsqu’elle est venue me voir en larmes, démunie, choquée, j’ai été très touchée par son témoignage et surtout révoltée. Je ne comprends pas ce comportement gratuit, pire, la recherche constante du conflit par certaines personnes. Mais non, ce n’est pas toujours excusable ou compréhensible. 10 contre 1, ça fait pire que David contre Goliath, ça fait peur, ça interpelle. Tout de suite, je pense à mes enfants, ma fille notamment et je lui raconte tout, afin qu’elle évite ce genre de situation, que ce soit d’un côté comme de l’autre. C’est facile de se retrouver dans le camp des harceleurs (en l’occurrence des harceleuses) sans s’en rendre compte, juste pour être populaire et se sentir forte. Je vois bien le mécanisme. Mais c’est vite arrivé aussi de se retrouver harcelée et entrer dans cette spirale dont il est si dur de s’extirper. Je suis très triste de voir les filles tomber dans des schémas jusque-là très masculins – elles s’appellent mêmes « frère » entre elles – des filles qui tapent, qui insultent, agressives, arrogantes et violentes qui cherchent le conflit. Et puis pire, il y a ceux qui filment, qui encouragent, qui regardent sans intervenir, qui traquent le sensationnel pour mieux le diffuser sur les réseaux « sociaux ». MAIS PUTAIN, DANS QUEL MONDE JE VIS ? Je suis révoltée, dégoûtée, désespérée. J’ai raconté l’anecdote à mes enfants afin de prévenir ce genre de situation. Bien sûr, ils sont choqués mais ils tiennent néanmoins des propos violents comme si la violence était une solution à la violence ? La violence est-elle devenue une banalité ? Une réalité ?
De retour chez moi, je vais me connecter sur ce site de rando où je me délecte des magnifiques photos et où je pêche des idées pour mes prochaines sorties. Et là, quelle n’est pas ma (mauvaise) surprise de constater que mon dernier post sur une rando au Salève a fait l’objet d’un virulent débat au sujet de la chasse, avec notamment et sans surprises, de l’agressivité de la part des « pro chasse ».
Je suis dépitée…vraiment, je ne comprends pas comment l’être humain en est arrivé à ça. Et c’est de pire en pire, toujours plus violent, toujours plus souvent…
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