Glacier du Trient, 13 juin 2021, 13h
Un petit coin de paradis.
L’eau, la vie. L’eau qui s’écoule non stop, le bruit de la rivière qui serpente entre les rochers et les cailloux.
Ah, les cailloux, ça me parle. J’ai vécu une partie de mon enfance à côté d’une gravière, mes meilleurs souvenirs. Les cailloux, c’était mon terrain de jeu, je les connais, je les aime, ils font partie de ma vie.. Alors quand la montagne n’est plus que cailloux et roches, je suis heureuse. Un désert de cailloux, avec çà et là encore quelques sapins téméraires, puis tout en haut, le glacier. Il me fascine. Quel âge a-t-il ? Je suis émue devant ces paysages majestueux. Mes jambes avancent machinalement, ma tête est ailleurs, mon esprit s’est élevé au-delà de ces montagnes, je suis comme hypnotisée. Pour la première fois depuis bien longtemps, je ne suis pas en train d’analyser, de réfléchir, d’intellectualiser, d’anticiper, de stresser… . Je me surprends à penser à rien. Quel bonheur ! Je m’arrête. Un mini papillon se pose sur ma main et butine ma crème solaire. Certains moments ont de magique ce que l’on veut bien leur accorder. Celui-ci en est un. J’adopte ce papillon. Il s’envole et revient sans cesse. Le voilà sur mon bras pendant que j’écris ces quelques lignes dans mon carnet de notes.
Je regarde à nouveau le glacier, jusqu’à quand va-t-il exister ? Le réchauffement climatique est une menace, telle l’épée de Damoclès, au-dessus des glaciers de nos montagnes. Nous devons les préserver. Certaines neiges doivent rester éternelles, tout comme nos rêves.
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