Je suis trop gentille. On me le dit souvent. Pas plus tard qu’hier, un de mes pré apprentis me l’a dit : « Madame, j’ai une critique, vous êtes trop gentille ».
Mes enfants eux, sont plus critiques, mais c’est normal et je ne le prends pas mal. Ma mère trouve aussi que je suis trop gentille, patiente, tolérante, trop sans doute.
En effet, je le suis parce que j’ai beaucoup d’empathie, parce que j’essaie toujours de comprendre les gens, leur point de vue, d’en tenir compte, de faire des compromis. Mais pour quoi ? Parce que je suis comme ça et on ne peut pas me changer. Je n’ai pas toujours été ainsi et quand j’étais plus jeune, on me reprochait souvent ma spontanéité et mon impulsivité, mes réactions et ma nervosité. Depuis, j’ai bien évolué et appris à tenir compte de l’autre et pas seulement de moi appris à mettre de l’eau dans mon vin (pas au sens propre on est d’accord), appris à être tolérante parce que le conflit c’est nul et ça mène nulle part.
Mais je me demande si je ne devrais pas faire le travail inverse et essayer de tenir compte de moi-même et tant pis pour les autres, parce que là, je me ramasse des critiques qui me font tellement mal et que je ne comprends pas, j’ai l’impression de tomber sur des gens qui me jugent et qui ne pensent qu’à eux, qui pensent avoir raison et qui me cassent certainement sans même se rendre compte du mal qu’ils ont fait, qui n’essaient même pas de se remettre en question. Du coup, je m’en prends plein la gueule, ma confiance est gravement ébranlée et je passe mes jours et mes nuits à réfléchir à ce que j’ai (encore) fait faux !
La nature humaine est bien compliquée, la communication est un vaste sujet, les sentiments et les émotions jouent au billard au milieu de tout cela, et ça donne un beau merdier qui envahit ma vie depuis trop longtemps. Place à la zénitude, oui mais quand ?
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