Tu m’as dit que je pouvais rester autant que je voulais. Je t’ai répondu que si tu me disais cela, j’allais m’installer chez toi, tu as souri. J’aime quand tu souris comme ça. Mais je suppose que le « autant » n’avait pas la même signification pour l’un et pour l’autre, comme tout ce qu’on se dit et qui concerne notre relation, notre nous. Ton sourire avait quelque chose de gêné. Évidemment que je ne vais pas m’installer chez toi, c’était une sorte de provocation afin de tester ta réaction...qui n’a pas eu lieu. Évidemment que je ne vais pas m’installer chez toi. Pas tout suite. Jamais dans doute. Si on s’installe une fois, j’espère que ce sera dans un « chez nous » choisi à deux. L’avenir nous le dira. À vrai dire, ça me fait un peu peur. Peur que ça n’arrive jamais mais peur aussi que ça arrive parce que je ne sais pas ce que ça donnerait. Je ne sais rien en fait. Mais j’en ai envie. Chaque jour qui passe, j’ai l’impression de ne rien savoir, de douter de tout, de n’être capable de vivre que le moment présent, tant l’avenir me paraît incertain et compliqué. Mais sans avenir, quel sens à donner au présent ? C’est bien là tout le dilemme. J’aime me réjouir et avoir des projets, j’aime aussi le moment présent surtout lorsqu’il est intense, tendre, surprenant, fou, puissant, serein, passionnant et empreint de confiance et de complicité. Le chemin est long, la patience n’est pas une de mes qualités…
J’aime chercher tes pensées tout au fond de ton regard troublant, qui peut être si doux mais parfois dur aussi. Tes yeux d’un bleu céleste hantent mes nuits lorsqu’ils me parlent de toi.
J’aime interpréter le langage de tes mains qui s’expriment à la place de ta voix.
J’aime essayer de comprendre tes soupirs et tes sourires, chacun de tes mouvements, le plus simple de tes gestes.
J’observe, j’essaie de comprendre. J’aime cette simplicité si complexe.
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